À l’approche du Marathon de Montréal et de la difficile décision d’annuler l’épreuve de dimanche, j’ai eu envie de me réconcilier avec ma ville! Je ne sais pas trop pourquoi, mais elle et moi avons une relation « amour-haine » en ce qui concerne la course à pied. Il y a maintenant 3 ans, je m’étais inscrite à mon premier demi-marathon, à Montréal. J’étais contente de vivre ça dans la ville que j’avais déjà habité accompagnée de mon conjoint et mon amie Josiane. Ma famille et moi venions de commencer à construire notre maison et de temps en temps je quittais le chantier pour aller faire ma long run. Tout allait bien, malgré le rush total dans lequel j’avais l’impression d’être, mais je tenais le coup. Puis, mon conjoint a eu des soucis de santé. Il ne pouvait plus prendre part à la course. Pas grave, me suis-je dit, il viendra nous attendre à l’arrivée avec les enfants. Ma mère sera là aussi… all good! 1 week to go! Rechute de l'état de santé de mon conjoint. Au chevet de mon conjoint, il m'a été impossible d'aller chercher mon dossard la veille de la course. Puis, j'ai finalement abandonné l’idée de courir mon premier 21km. En manque de sommeil, avec stress et les enfants à m'occuper, je n'y arrivais plus. Juste l’idée de courir m’épuisait. Ma priorité était de veiller sur mon conjoint. Josiane s’y est rendue et a couru, pour elle et un peu pour nous… solidarité! J’avais le cœur gros. Mais il y a pire… « partie remise pour une prochaine année » me suis-je dit. Au mois de mai dernier, Josiane et moi avons fait le 21km d'Ottawa. Elle m'a proposé de poursuivre mon entraînement durant l'été et d'accomplir le 42 km à Montréal en septembre. J'ai dit 1...2...GO! À ce moment là je me suis enlignée pour mon premier marathon et pour Josiane, son deuxième. Comment vous dire! J'ai eu tellement de fun à m’entrainer. Nous avons fait régulièrement nos long runs ensemble. Jo part de Beloeil, moi de Prévost, nous nous sommes rejoint régulièrement à Montréal. Nous avons placoté pendant 35km! Tout allait bien, tel notre plan de match! Jour J -8… catastrophe, encore! Mais cette fois-ci pour moi. J’ai glissé, je suis tombée et ma cheville droite m'a fait souffrir. Je me suis dit que tout allait se passer. Deux jours plus tard, lundi matin, zéro amélioration. Jour J-6, rendez-vous d’urgence avec l’ostéo. « Rien de majeur, mais besoin de repos », dit-il. « M. l’ostéo, tu sais mon marathon, c’est dans 6 jours. Tous ces entrainements, tous ces efforts… c’est clair que je veux le faire. » L’ostéo, c’est un coureur et il me comprend. Mais le professionnel en lui réussit à me faire promettre que je participe seulement si j’arrive à marcher normalement d’ici là. Également, si je prenais le départ et que je ressentais de la douleur pour plus de 5 minutes, je devais arrêter. À ce stade-là, je suis encore convaincue que tout irait bien et que j’avais le temps de récupérer. DEAL! Jour J-2, petit footing tranquille… « oui oui (légère grimace), ça va »… Jour J, ça y est! Je marche bien, je pète le feu! Même pas besoin d’alarme pour me réveiller; 4h am, Go Fred, on part! Ah oui, parce que Fred aussi court avec nous cette fois-ci! On rejoint Jo sur le pont, on se dirige vers la ligne de départ. Tout va bien!
J’ai découvert la ville sous un autre angle et j'ai parcouru des rues que je ne connaissais pas. J’ai vu les pancartes annonçant les kilomètres défiler. Au bout d’un long moment, j’ai vu 1km. Où j’ai trouvé l’énergie pour accélérer? Aucune idée! Ce fut le kilomètre le plus rapide de ma course! Peut-être était-ce l’idée de mettre fin à cette douleur dans toute la jambe droite. En arrivant, j’ai vu mes parents et les enfants. Les cocos, ne sachant pas vraiment ce que représente la distance parcourue, ne sachant pas que la douleur était insupportable, ils m’ont presque fait tomber! Mais peu importe, enfin j’avais fini. MARATHONIENNE! J’ai pris quelques jours à prendre conscience que j'avais réalisé cet accomplissement. Loin d’avoir atteint mon objectif au niveau du temps, j’ai d’abord éprouvé de la déception. Ça ne s’était pas passé comme prévu… Mais j’ai vite compris que je me trompais. J’ai compris que peu importe le temps, vite ou lent, 42.2km c’est 42.2km! Au final le résultat n’est plus important pour moi. La fierté que j’ai vu dans le visage de mes enfants à l’arrivée, c’est ma victoire à moi. Apprendre à mes enfants la persévérance, la détermination et maintenant la résilience, et c’est ça mon plus grand accomplissement. J’ai aussi réalisé que malgré la douleur et ce qui me semblait un moment interminable, j’ai vu des gens qui m’ont épaté, d’autres qui m’ont inspiré. J’ai apprécié la musique tout au long du parcours et surtout les encouragements des résidents. Puiser l’énergie là où on le peut et profiter du moment… J’ai donc savouré mon accomplissement à fond et longtemps! Pour en revenir avec la douleur. Et bien, ça m’a pris quelques jours avant d’aller voir l’ostéo, je n’étais pas pressée d’aller me faire chicaner! « Je savais que tu n’écouterais pas… mais je savais qu’on allait pouvoir arranger ça », m’a-t-il dit quand je suis entrée dans le bureau. Je ne recommande à personne d’ignorer une blessure, au contraire. Il faut connaitre nos limites personnelles. Ce jour-là, j’avais besoin de fouler Montréal et mettre fin à mon mauvais sort, mais il m’en a coûté plusieurs semaines de repos forcé. Mais voilà, Montréal et moi maintenant on se connait mieux! Son parcours a été difficile, mais il m’a aussi permis de réaliser mon rêve. Mon prochain rêve: marathon de Las Vegas le 12 novembre prochain avec Josiane!!! 1...2...GO!:) Marie Mots clés : résilience, fierté, accomplissement, expérience
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Plans, plans, plans toujours en arrière-plan pour aller droit devant!
Bonjour, Mon nom est Marie-Pierre. Je suis amie, collègue et souvent le deuxième cerveau de Josiane. Josiane a bien voulu me prêter son blogue le temps de la préparation de notre marathon qui aura lieu le 12 novembre prochain à Las Vegas. Tel que mentionné dans le blog précédent, je n'ai aucune prétention en écrivant ces lignes, mais simplement le désire de partager, échanger, voir peut -être inspirer. Je veux aussi faire le pont entre ma réalité et les concepts du livre 1...2...GO! rempli d'outils que Josiane a si bien écrit! Sur les bancs d’école |
AuteureKinésiologue de formation (M.Sc. ), les gens perçoivent Josiane Desroches comme une personne dynamique et énergisante. Ancienne athlète de haut niveau, entrepreneure et auteure, elle aime sortir de sa zone de confort et suivre ses passions. Visionnaire, passionnée et ayant à cœur la qualité de vie des gens, elle partage des outils de préparation mentale par le biais de conférences, d'interventions et de projets dans la communauté. Archives
Novembre 2017
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